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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 19:27

 Le bombardement de Gaza depuis le 27 décembre et son invasion cette semaine, constituent une agression manifeste contre le peuple palestinien. On compte déjà 689 morts palestiniens et 3.000 blessés. Israël  affirme qu’elle a pris l’initiative d’engager cette guerre, pour combattre Hamas et mettre fin aux opérations de résistance et surtout au tir de roquettes sur les régions frontalières. De fait, il s’agit d’assurer les meilleurs conditions de la « pacification coloniale » et tourner la page du processus de paix, avant la prise du pouvoir du Président Obama, que ces opérations militaires mettraient devant le feu accompli.

La communauté internationale doit apprécier, à sa juste valeur, cette politique de consolidation de la colonisation et cet ajournement, sous de multiples prétextes, de l’établissement de la paix, la création de l’Etat palestinien et la normalisation des relations entre les pays et les peuples du Moyen-Orient, au profit de tous. En aucun cas, il ne faut confondre l’agresseur et l’agressé et continuer à accorder un traitement de faveur, au belligérant qui ne respecte pas les décisions onusiennes. Pouvait-on ignorer que la population de Palestine est prise en otage par les autorités coloniales, puisque Israël continue à occuper la Cisjordanie et à contrôler l’enclave de gaza. Elle vit sa tragédie quotidienne, sous la menace d’un système de domination, qui dénie ses droits, l’asservit et l’exploite.

Le statut de Gaza n’était pas meilleur. Certes, Israël s’est retiré unilatéralement de Gaza, en 2005, mais son bouclage effectif, l’a laissée à la merci des dictats de l’occupant. Engageant une politique de punition collective - soi-disant pour affaiblir Hamas, le parti que son refus de solution a accrédité aux dépens du Fatah - Israël imposa un blocus économique dur à la bande de Gaza, la privant d’eau, d’électricité et même des biens de première nécessité. La détérioration de la situation économique et humanitaire pouvait difficilement s’accommoder de la trêve devenue formelle, puisqu’elle n’assurait pas les conditions de coexistence normale. Peut-on renier, dans ces conditions, que le pouvoir colonial a pris les initiatives des affrontements, obligeant ses victimes à tester les moyens de résistance, pour recouvrer la souveraineté de leur peuple. Certains modes de résistance de désespoir sont certes à déplorer. Mais Hamas est, «largement, le produit de l'inaction politique et de l'absence de perspectives pour la population palestinienne» (éditorial du journal Le Monde, 6 janvier 2009).  Le blocage des négociations a affaibli le parti du Président Abbas, favorable aux négociations. Hamas est bel et bien le produit de l’impasse, recherchée par les va-t-en-guerre  de Tel avive. Qu’on ne perde pas de vue cette triste réalité.

L'armée israélienne continue de pilonner la Bande de Gaza, alors que les troupes au sol, qui ont déjà occupé ses faubourgs, se rapprochaient des quartiers les plus peuplés de la ville. Quelles sont les chances d’un cessez le feu, répondant aux appels internationaux ! Les conditions posées par Israël, confortant la « pacification », maintenant ses dictats de blocage de la bande de Gaza et aliénant la souveraineté populaire sont inacceptables.  Il faut que la communauté internationale remette à l’ordre du jour le respect des Droits de l’homme, y compris en Palestine. On ne peut tolérer et instituer la morale de la jungle. Tout traitement de l’affaire devrait exiger le droit à l’autodétermination et inscrire comme priorité la réalisation du processus de paix.

Et d’ailleurs, le traitement de l’affaire est politique et non militaire. On ne peut vaincre un peuple qui réclame sa liberté. Tout retard dans la solution mettra en cause la stabilité dans la région, créera des rancoeurs. Il faut tenir compte des effets de la colère des populations arabes. Ne sous-estimons pas, d’autre part, l’impact de la prise de conscience de l’opinion publique internationale qui prend ses distances par rapport aux acteurs politiques. Son appel à la raison peut l’inciter, à exiger un retour aux normes.  

Pr. Khalifa Chater

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commentaires

A
<br /> <br /> <br /> il faut combattre les dirigeants du monde arabes ils sont des traîtres et surtout le président égyptien mobarak qui mérite la mort .je ne comprends pas pourquoi le peuple égyptien ne change pas le régime ils ont peur de mourir à quoi sa sert de vivre sans liberté .le peuple arabe manifeste et après ! attaquer vos dirigeants les intérêts israélien et USA . si j'ai la possibilité de créer un nouveau Hitler je le ferai avec joie et plaisir avant je souhaite la paix maintenant  ce que se passe  à GAZA  pour moi Israël à dépasser les limites c'est pire que Hitler pour moi Hitler était un petit agneau par rapport à l'état israélien ce sont des bêtes et il faut les combattre comme tel . le droit de l’homme , crime contre l’humanité ou sont les donneurs de leçons les terroristes c’est Israël
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