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15 juillet 2006 6 15 /07 /juillet /2006 19:20

Le Moyen-Orient vit, ce que nous avons appelé, "l’âge des extrêmes" (notre analyse, « le processus de paix israélo-palestinien, la nouvelle donne ! » in agoravox du 30 janvier 2006).  Ce qui se déroule actuellement s’inscrit dans la logique de l’évolution de la crise, en relation avec les nouveaux rapports de forces, établis par l’ère monopolaire et consolidés par la guerre contre l’Irak et la restructuration des alliances qui s’en suivit. Le scénario mis en exécution laissait carte blanche à l’allié israélien, aux dépens de tous les autres acteurs sur le terrain. Alliés ou adversaires peu importe, « l’alliance exclusive » faisait valoir ses options fondatrices. On s’accommode de cet « état des choses », à savoir le non-traitemant de la question palestinien, la poursuite de l’occupation coloniale et la mise en échec de la normalisation des relations entre les différents « partenaires» d’un nouveau Moyen-Orient pacifique, assurant la prospérité et le bien être de ses populations.

Le contexte de ressentiment, de colère et de maturation/pourrissement politique ne pouvait que favoriser cette montée des périls. L’occupation, «une agression permanente » re-actualise la résistance et favorise sa radicalisation, par les nouveaux acteurs que l’évolution privilégia. Elle crée le « pretexte », au pouvoir israélien, pour agresser, en toute impunité Gaza puis le Liban, détruire leurs infrastructures, bombarder leurs populations civiles, établissant un blocus illégal et arbitraire.

La nouvelle donne - qui redéfinit aux yeux des observateurs et des victimes, l’agresseur et ses cercles d’alliances, ceux qui s’alignent sur ses positions ou se taisent, en attendant qu’il termine sa besogne machiavélique, est instructive à bien des égards. Elle atteste, s’il en est encore besoin, que la diplomatie internationale, use et abuse des principes qu’elle évoque, pour faire valoir les intérêts bien compris, en relation avec les rapports de forces sur le terrain. Que dire dans cette situation, où le Conseil de Sécurité ne peut ordonner un cessez - le - feu ? Seul  le silence est grand … !

 

 

 

Professeur Khalifa Chater

 

Tunis, le 16 juillet 2006

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