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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 22:18

Les questions internationales étaient les priorités de l’ordre du jour, la semaine dernière : Ce fait est attesté par la tenue, en présence du  nouveau Président américain, du G20, alternative non encore déclarée à l’ONU, du Sommet de l’Otan, qui peine à se légitimer, en l’absence de l’ennemi qui constituait sa raison d’être et du Sommet U. E. /USA, censé redynamiser les relations atlantiques. Outre la réunion du G 20, dont l’enjeu était lié à la crise économique mondiale, qui nécessitait une concertation générale, pour rétablir la confiance, sinon assurer la relance économique, les deux autres réunions - fussent-elles de hauts niveaux - traitaient des questions courantes. Durant sa période faste, le Président Obama était soucieux de répondre aux attentes générales et de rétablir les bonnes relations des USA avec ses partenaires européens, peu enclins à admettre l’unilatéralisme institué par les néo-conservateurs.

 En marge de cette tournée européenne, le Président Obama a tenu à marquer son terrain, annonçant sa nouvelle politique en Asie centrale et au Moyen-Orient. Privilégiant la Turquie, considérée comme plateforme de la sécurité dans la région, il y annonça la nouvelle politique américaine vis-à-vis de l’Islam, définit son approche de la question iranienne et affirma l’attachement du gouvernement américain à la création de l’Etat palestinien. Son voyage non annoncé à Bagdad, devait rappeler les engagements qu’il avait pris lors de sa campagne présidentielle.

Ce souci de relations apaisées avec l’Iran - si  les négociations annoncées le confirment  et cette volonté  d’établir des contacts avec la Syrie, confortée par sa détermination favorable au processus de paix dans l’aire moyen orientale, peuvent induire une nouvelle donne, remettant en cause ou du moins l’atténuant cette division en axes, cette grave démarcation géopolitique qui divise le monde arabe. Elle peut favoriser l’établissement d’un meilleur environnement international à la politique d’entente, mise à l’ordre du jour par les sommets du Koweït et de Doha.

Mais le nouveau gouvernement israélien, qui vient d’être investi occulte la question des deux Etats et les processus de la feuille de route et de la réunion d’Annapolis. Pouvait-il encore constituer un partenaire de paix, alors qu’il renie ses engagements internationaux ? Des observateurs semblent privilégier ce constat, qui, en fin de compte le sert, puisqu’il lui permet de sauvegarder les acquis coloniaux. Il serait plus judicieux de faire fonctionner les mécanismes opératoires de l’ONU, de l’Union Européenne et des Etats-Unis, pour lui imposer ce règlement de la question palestinienne, condition Sine Qua none, de l’établissement de relations de normalisation, dans le concert des nations.

 

Pr. Khalifa Chater

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